- Issu d'une famille aisée et cultivée de Magdebourg, Georges-Philippe Telemann se révèle être un enfant prodige de la musique, bien que quasiment autodidacte tant il fut contrarié dans sa vocation musicale par sa famille. À l'âge de vingt ans, il maîtrise une dizaine d'instruments, et a déjà écrit des motets, des opéras, des musiques de scènes…
- Il s'installe à Leipzig en 1701 pour étudier le droit, et, sous la pression maternelle, s'engage à ne plus s'occuper de musique. Mais cette promesse ne tient guère longtemps, et Telemann se retrouve rapidement au cœur de la vie musicale de Leipzig : il y fonde un orchestre, écrit des cantates pour les offices religieux, chante et joue à de nombreuses occasions.
Suite en la majeur pour clavecin, Allemande :
- Son aura lui attire l'inimitié, voire la jalousie de Johann Kuhnau, le directeur musical municipal, qui lui reproche sa trop grande inclination vers la musique profane. Cette tension incite Telemann à quitter Leipzig, et il prend le poste de Kapellmeister à Sorau. Dans les années qui suivent, Telemann occupe divers postes de prestige à Sorau, Eisenach ou Francfort. Il compose de très nombreuses cantates profanes ou sacrées, des oratorios, de la musique de chambre ou pour orchestre, tout en dirigeant lui-même plusieurs orchestres.
Duo pour flûte (1er et 2ème mouvements)
- Il se fixe enfin à Hambourg, après avoir refusé en 1722 le poste de Cantor de Leipzig (poste qui sera attribué à son ami Jean-Sébastien Bach, pour sa plus grande gloire). Insatiable créateur, il compose notamment à Hambourg de nombreux opéras, et honore avec toujours autant de prodigalité ses autres engagements : Kapellmeister à Bayreuth, créateur et directeur d'une revue musicale, chef d'orchestre et bien d'autres encore.
- Homme très apprécié en Allemagne mais aussi en France, Telemann compose jusqu'à sa mort, à l'âge respectable de 86 ans, sans jamais se fermer aux influences et évolutions de la musique en Europe. Son catalogue compte près de 6000 œuvres, et continue d'être redécouvert encore de nos jours.
Concerto pour violon alto, le premier jamais écrit :
Cantate Machet die Tore Weit, pour chœur & orchestre :