- Georg-Friedrich Haendel, en français Georges-Frédéric Haendel, est un musicien et compositeur anglais d'origine allemande. Il est né à Halle en 1685, et mort à Londres (en Angleterre) en 1750.
- Très tôt, Haendel fait preuve d'un grand talent pour tout ce qui a trait à la musique : sa mère l'encourage dans cette voie, mais son père l'empêche de jouer. La légende veut que le jeune Haendel ait profité du sommeil de son père pour aller jouer sur un vieux clavicorde qu'il avait dissimulé dans son grenier... À 18 ans, après que son père a finalement accepté sa vocation et lui a permis de recevoir une bonne éducation musicale, Haendel s'installe à Hambourg. Il se lie d'amitié avec le compositeur Johann Mattheson, écrit ses premiers opéras avec succès, puis se brouille avec Mattheson et manque même de mourir après un duel !
Le très célèbre Hallelujah, extrait de l'oratorio Le Messie. Lors de la première représentation en 1743, le roi Georges II en personne s'est levé lors de l'explosion finale de ce chœur. Depuis, certains considèrent comme une tradition de se lever lorsque cet "Hallelujah" est chanté :
Le glorieux Zadock the priest, premier des quatre Hymnes du couronnement, joués en 1727 pour le couronnement du roi Georges II d'Angleterre :
- De 1706 à 1710, il vit en Italie, et notamment à Rome, où son talent lui ouvre les portes du grand monde : il rencontre ainsi les grands compositeurs italiens de son temps. Domenico Scarlatti, en particulier, qui a le même âge que Haendel et est réputé comme un claveciniste extraordinaire, reconnait lui-même que Haendel le surpasse !
- Il quitte l'Italie en 1710 avec un prestige international, un carnet mondain bien rempli, puis part pour Londres en 1712. C'est là qu'il se fixe définitivement : il y fonde une Académie royale de musique, qui lui permet d'organiser de nombreux opéras. Haendel parcourt l'Europe occidentale pour embaucher de grands solistes vocaux et les inciter à se produire à Londres, et devient ainsi particulièrement fortuné et estimé.
- Entre toutes ces activités, Haendel trouve le temps d'écrire de très nombreux oratorios (sortes d'opéras sans mise en scène ayant pour thème des sujets religieux), des cantates par centaines, de la musique de chambre, des odes, des concertos, des symphonies, des musiques de scène, ou encore d'innombrables pièces pour clavecin. Cette activité fébrile entraîne par deux fois des attaques chez cet insatiable compositeur, qui s'en remet pourtant et compose de plus belle.
- Haendel meurt au sommet de sa gloire et de sa fortune, en laissant derrière lui 43 opéras, 30 oratorios, et des centaines d'heures de musique de toutes les formes et toutes les langues. Beethoven dira de lui, en brandissant ses œuvres complètes, « Voici la vérité », et Haendel sera un maître pour de nombreux compositeurs, tels que Haydn, Mozart, Schumann, ou encore Liszt. Il sera l'un des rares compositeurs baroques à ne pas tomber dans l'oubli pour un moment, et sa musique restera jouée dans toute l'Europe après sa mort.
- Beethoven, qui l'admire au-delà de tous, dit de lui : « C'est le plus grand compositeur qui ait jamais existé ; je voudrais m'agenouiller sur sa tombe ».
Suite en Ré mineur, par Daria van den Bercken
Chaconne en Sol mineur, par Aleksandar Serdar
Une interprétation très romantique du très baroque Menuet d'une Suite en Sol mineur, par Anne Queffélec