- André Campra est un compositeur français. Il est né à Aix-en-Provence en 1660, et mort à Versailles en 1744.
- Né d'un père originaire d'Italie, il reçoit son éducation musicale et religieuse auprès de son père tout d'abord (lui-même violoniste), puis auprès des professeurs de la cathédrale d'Aix-en-Provence : il est décrit comme très doué, mais d'un tempérament colérique. À 18 ans, il est ordonné prêtre.
- Quelques années plus tard, Campra manque d'être renvoyé du chœur de la cathédrale pour avoir participé à des spectacles de théâtre et des opéras, ce qui est alors strictement interdit pour les religieux. Dans les années qui suivent, il enchaîne différents postes de maître de musique, chef de chœur ou maître de chapelle dans plusieurs cathédrale du sud de la France (Toulon, Arles, Toulouse).
- En 1690, Campra est réquisitionné pour servir comme mousquetaire sur un navire royal : il refuse de se rendre à la convocation, est arrêté et jeté en prison. Il est ensuite accusé d'avoir mis enceinte une jeune fille et d'avoir voulu s'enrôler pour se faire oublier (ce qui n'est pas avéré). Grâce à l'intervention de l'archevêque de Toulouse, il est cependant gracié et reprend ses activités de musiciens.
Extrait de son Requiem, composé peu de temps avant sa mort.
- À partir de 1694, il est maître de chapelle à Notre-Dame de Paris, et se forge une solide réputation de compositeur en écrivant des motets (musique religieuse pour chœur et orchestre). Il a également une réputation de libertin, de bon vivant, d'homme colérique et même dépravé, attiré par l'opéra et la musique profane, ce qui lui vaut bien des inimitiés.
- En 1700, il démissionne de son poste à Notre-Dame, et s'adonne pleinement à la musique profane, notamment au sein de l'Académie royale de musique. En 1715, à la mort de Louis XIV, il est soutenu par le très libertin régent Philippe d'Orléans, et trempe même dans une affaire de mœurs impliquant des danseuses de l'opéra, ce qui fait grand bruit dans la capitale...
- Campra meurt à 83 ans, ne possédant plus grand chose : il lègue le peu qu'il lui reste à sa cuisinière et sa domestique. Il laisse en revanche un œuvre abondante de musique sacrée et profane : motets, opéras, ou encore cantates.
Prologue de L'Europe galante, un opéra-ballet décrivant des aventures amoureuses dans différents pays de l'Europe, narrées de façon exotique et romancée. Cette œuvre inspirera notamment à Jean-Philippe Rameau, quelques années plus tard, Les Indes galantes.
Arion, cantate avec flûte, clavecin et basse de viole (famille du violoncelle moderne)